La Lettre Santé-Environnement Rhône-Alpes N°42 - Novembre 2014

 

 

AGENDA

Salon Pollutec
2-5 décembre, Lyon
Informations et inscriptions

Conférence économie circulaire
Green Cross et Chine-Europe

4 décembre, Lyon
Informations et inscriptions

20 ans d’évaluation des risques de la pollution urbaine sur la santé. Bilan et perspectives du programme Erpurs
Observatoire régional de la santé Ile de France (ORS)
9 décembre, Paris
Informations et inscriptions

2ème journée régionale de veille sanitaire en région Rhône-Alpes
Cellule InVS en région Rhône-Alpes et Agence régionale de santé Rhône-Alpes
9 décembre, Lyon
Informations et inscriptions

Rencontre associative Consommation & déchets
FRAPNA et Eco-Emballage
12 décembre,
Rillieux-la-Pape (69140)
Informations et inscriptions

Journée Poussières et santé
CH Saint Joseph Saint Luc, en partenariat avec le Cancéropôle CLARA
10 janvier, Lyon
Informations et inscriptions

Les allergies, l'environnement, l'impact sur la santé et la scolarité

AFPSSU et Fondation Stallergènes
23 janvier, Paris
Informations et inscriptions

Les représentations de l’environnement sonore urbain
Atelier semaine du son
26-30 janvier, Grenoble
Informations et inscriptions

Le plomb et le saturnisme : comment traduire les avancées des recherches en actions de réduction des expositions ?
Ministère de la santé, CSTB, EHESP et InVS
29 janvier, Paris
Informations et inscriptions

Conférence Eau & Santé Water & Health 2015 : Les médicaments dans le cycle urbain de l'eau / Etat des connaissances et stratégies de réduction
Graie, Grand Lyon,
Astee, SIG
26 et 27 mars, Genève
Informations et inscriptions

APPELS A PROJET

Cancer et environnement
INSERM

Date limite : 11 décembre 2014
Informations

Environnement-santé-travail ; Radiofréquences et santé
ANSES
Dates limites :
7 janvier 2015
20 janvier 2015

Informations

Actualités

L’Institut de Veille Sanitaire se positionne sur les impacts sanitaires des champs électromagnétiques
L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié une note de position sur les champs électromagnétiques (CEM), à savoir les rayonnements non ionisants qui évoluent dans une gamme de fréquences comprise en 0 et 300 gigaHertz. Pour faire le point sur les connaissances liées à l’impact sanitaire de ces ondes, l’InVS distingue les champs de basses et extrêmement basses fréquences (CEM-EBF) compris entre 0 et 300 kHz comme ceux émis par les transformateurs, et les champs de hautes à extrêmement hautes fréquences (CEM-RF) compris entre 3 mégaHz et 300 GHz comme ceux provenant des téléphones mobiles. A partir des connaissances et des données existantes, l'InVS dresse d'abord un bilan de ce qui est avéré, avant de faire le point sur ce qui est suspecté ou invoqué. La note conclut sur les différentes actions menées par l’InVS sur cette thématique et les axes à poursuivre.
Accéder à la note de position

Le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable rend son rapport sur les substituts au Bisphénol A
Suite à la promulgation de la loi du 24 décembre 2012 visant à la suspension de mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A, le gouvernement a remis son rapport évaluant les substituts possibles à ce composé organique pour ses applications industrielles. Le bisphénol A (ou « BPA ») est un composant chimique à effets perturbateurs endocriniens, présent dans certains conditionnements d’aliments et papiers thermiques (tickets de caisse). Le rapport expose des alternatives au BPA : le polycarbonate de bisphénol A, utilisé dans les plastiques et qui représente les deux tiers des tonnages du BPA, est jugé substituable par le Copolyester (Tritan) et le polyéthylène téréphtalate (PET) sans difficulté dès 2015. Les vernis polyesters, les vernis acryliques et les vernis vinyliques ont été jugés satisfaisants pour remplacer les résines époxydes, utilisées notamment pour les boîtes de conserve et les canettes. Les industriels estiment pouvoir être prêts pour la seconde échéance de la loi au 1er janvier 2015 pour la quasi-totalité de leurs produits.
Consulter le rapport

Le troisième Plan National Santé Environnement est arrivé
La Ministre de l'écologie Ségolène Royal et la Ministre de la santé Marisol Touraine ont présenté le troisième Plan Santé-Environnement (PNSE 3) couvrant la période 2015-2019 en Conseil des ministres le 12 novembre 2014. Le PNSE 3 témoigne de la volonté de réduire les impacts des facteurs environnementaux sur la santé et doit permettre d’amplifier les actions conduites dans les précédents PNSE. En attendant le déploiement des 107 actions, les 10 mesures immédiates sont les suivantes : améliorer la qualité de l’environnement sonore, assurer une vigilance sur les risques potentiels liés aux nanomatériaux, réduire les expositions liées aux contaminations environnementales des sols, réduire l’exposition des populations aux perturbateurs endocriniens, améliorer la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine, évaluer les risques de l’exposition aux ondes électromagnétiques, prévenir le risque d’allergie liée aux pollens, contrôler et restreindre progressivement l’usage des pesticides, mieux connaître et réduire l’exposition à l’amiante naturelle, favoriser la nature en ville, créer des jardins thérapeutiques. Pour prendre en compte les enjeux locaux particuliers, des Plans Régionaux Santé Environnement (PRSE) seront élaborés.
Accéder au PNSE 3

Plomb, mercure, bisphénol A et exposition des femmes enceintes
Dans le cadre du programme national de biosurveillance qui vise à surveiller la présence dans l’organisme de substances chimiques issues de notre environnement, l’Institut de Veille Sanitaire a présenté les premiers résultats nationaux du volet périnatal lors de deux conférences internationales sur l’environnement et la santé. La question de l’exposition environnementale des femmes enceintes concernait trois polluants : le plomb, le mercure et le bisphénol A (BPA). L’exposition au plomb et au BPA des femmes enceintes et de leur enfant in utero a été estimée à travers leur dosage biologique dans des échantillons prélevés chez 1 968 mères pour le plomb et chez 1 764 mères pour le BPA. Une concentration moyenne de 8,30 µg/L pour le plomb et de 0,70 µg/L pour le BPA a été détectée, soit un niveau inférieur à ceux mesurés dans les études antérieures réalisées en France et à l’étranger. L’exposition au mercure a été estimée à travers son dosage biologique chez 1 799 mères. Près de 98% des mères présentaient des concentrations détectables, avec une moyenne de 0,40 µg/g. Si ces niveaux sont inférieurs ou équivalents à ceux mesurés dans de précédentes études, ils sont en revanche supérieurs à ceux mesurés aux Etats-Unis. Les résultats d’exposition à d’autres polluants (métaux, phtalates, pesticides, composés polybromés et perfluorés) seront disponibles en fin d’année.
Consulter le communiqué de presse

LE CIDB publie l'état des lieux de l'environnement sonore en France
Le Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit (CIDB) a publié un numéro hors-série de la revue Echo Bruit à l’occasion des 7èmes Assises de la qualité de l’environnement sonore qui se sont déroulées à Lyon du 14 au 16 octobre 2014. A partir d’interviews d’experts et d’études récentes, le CIDB fait le point sur l’état de l’environnement sonore en France sur la période 2011-2014. Le rapport reprend des indicateurs révélés dans le sondage IFOP sur les Français et les nuisances sonores publié en septembre. Le dossier dresse d'abord un état des lieux de l’impact sanitaire du bruit (maladies cardiaques, acouphènes, dysfonctionnement cognitif de l’enfant, perturbation du sommeil), puis il rappelle la règlementation et les actions de l’Etat, et traite du coût social, sanitaire et économique de la pollution sonore. Par exemple, le coût induit par le non-traitement de la déficience auditive s'élève à environ 22,4 milliards d’euros par an en France. Le CIDB interroge sur le fait qu’il n’existe pas d’étude sur le coût réel du bruit. Une dernière partie est consacrée aux initiatives locales de lutte contre la pollution sonore.
Accéder au numéro hors-série de la revue Echo Bruit
Consulter le sondage IFOP

Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) publie son bilan de la qualité de l’air 2013
Comme chaque année, le Ministère de l’Ecologie a publié un bilan de la qualité de l’air en France. Basé sur les données 2013 transmises par les associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air, le rapport dresse d'abord un panorama des principales mesures de lutte contre la pollution atmosphérique. Puis pour chaque polluant réglementé, il présente l’évolution des émissions et des concentrations sur la période 2000-2013 puis l’état des lieux 2013. La situation 2013 s’améliore légèrement par rapport à celle de 2012 : la concentration moyenne annuelle en monoxyde de carbone continue de diminuer, celle en dioxyde de soufre reste faible, et le pourcentage d’agglomérations de plus de 100 000 habitants où au moins un site de mesure dépasse plus de 35 jours la valeur limite journalière en PM10 (particules en suspension) diminue. Toutefois, les seuils réglementaires ne sont pas respectés sur une part du territoire en fonction des polluants. Le CGDD indique que les tendances générales peuvent masquer des disparités temporelles et spatiales importantes, selon notamment le lieu de mesure (en milieu urbain ou rural, à proximité du trafic routier ou d’industrie).
Accéder au rapport

Qualité de l’air intérieur dans les établissements d’accueil d’enfants : résultats de la dernière campagne de mesure
La qualité de l’air intérieur de près de 1 500 établissements accueillant des enfants (écoles et crèches) a fait l’objet d’une campagne de mesure réalisée par la COPREC (Confédération des Organismes indépendants tierce partie de Prévention, de Contrôle et d’Inspection). 70% de la campagne a été réalisé hors période de chauffe et 30% en période hivernale. Selon la COPREC, 12% des établissements présentent un indice de confinement supérieur ou égal à 4, nécessitant des mesures particulières de ventilation, et 2% d’entre eux présentent des niveaux de « confinement extrêmes ». Concernant le formaldéhyde, 13% des établissements présentent une concentration excessive, avec des concentrations doubles en période estivale, et 50 des 4 800 salles de classe contrôlées révèlent des niveaux de pollution supérieurs à 100 µg/m3, valeur limite nécessitant une action impérative pour identifier la source de pollution. Seul le benzène fait l’objet de peu de dépassement des concentrations guides, et aucun dépassement des seuils critiques n’a été mesuré, même si la concentration est plus élevée en période hivernale.
Lire le communiqué de presse
Accéder aux résultats

En Rhône-Alpes

L’IRSN présente sa stratégie de surveillance de la radioactivité dans l’environnement en Vallée du Rhône
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a présenté sa stratégie de surveillance de la radioactivité en Vallée du Rhône lors d’une rencontre d’information et de dialogue avec l’ensemble des parties prenantes du secteur. La Vallée du Rhône est particulièrement concernée par la mise en œuvre de la surveillance radiologique de l’environnement avec ses 6 centrales nucléaires. Ce constat radiologique, débuté en 2009, a pour objectif d’établir un référentiel actualisé des niveaux de radioactivité dans l’environnement, à l’aide de plusieurs stations de prélèvement et de réseaux de télémesure en continu. Les derniers résultats montrent qu’il subsiste un marquage en césium 137 à très faible niveau, essentiellement lié à la rémanence des retombées anciennes (essais nucléaires atmosphériques et accident de Tchernobyl). Un marquage de l’environnement par le carbone 14 (milieu aquatique) et le tritium (milieux terrestre et aquatique) lié aux installations nucléaires a aussi été observé. Dans ce constat, l’IRSN a aussi élargi la gamme des radionucléides mesurés. L’IRSN présente régulièrement son état d’avancement aux commissions locales d’information du territoire.
Accéder au dossier web

Air Rhône-Alpes dresse le bilan ozone de l’été 2014
Air Rhône-Alpes a publié son état des lieux sur les concentrations d’ozone en Rhône-Alpes et les territoires les plus exposés sur la période estivale 2014. L’ozone est un irritant des yeux et des voies respiratoires et favorise le réchauffement climatique. Sa concentration est plus importante avec un ensoleillement conséquent, c’est pourquoi le sud de la région Rhône‐Alpes, et notamment la Drôme, avait subi en 2013 de fréquents dépassements de la valeur cible de préservation de la santé humaine. L’été 2014 a connu moins d’ensoleillement et une pluviométrie élevée par rapport à l’été 2013, ce qui a largement freiné les mécanismes de formation de l’ozone. Les concentrations observées durant cet été 2014 sont restées exceptionnellement faibles en moyenne sur l’ensemble des sites de surveillance. Le seuil d’information et de recommandations n’a été dépassé qu’une seule fois (sur les 9 premiers mois de l’année pour 2014), un résultat exceptionnellement bas, puisqu'en 2013 le seuil avait été dépassé 12 fois. La valeur cible fixée pour la préservation de la santé humaine (120 µg/m3 sur 8 heures à ne pas franchir plus de 25 jours par an) n’a été dépassée que sur deux sites, l’un en altitude dans les Alpes, et l’autre au sud de l’agglomération grenobloise.
Accéder au rapport

Air Rhône-Alpes publie une étude de faisabilité sur le dispositif ZAPA à Lyon
Le dispositif ZAPA (Zones d'Actions Prioritaires pour l'Air) permet de réduire le volume de trafic sur une zone restreinte et d’accélérer le renouvellement du parc automobile sur l’ensemble de l’agglomération. Ce rapport d’Air Rhône-Alpes présente les résultats de cette analyse où deux scénarios de restriction d’accès (ZAPA 2 et ZAPA 3) ont été étudiés sur un périmètre commun correspondant approximativement à Lyon‐Villeurbanne intra périphérique. Le scénario ZAPA 3 entraînerait particulièrement une réduction de l’exposition de la population à la pollution atmosphérique sur le périmètre ZAPA de ‐17% pour les PM10 (particules en suspension) et ‐10% pour le dioxyde d'azote.
Accéder au rapport

Premières conclusions de la plateforme Signalement-Ambroisie
Air Rhône-Alpes vient de mettre en ligne et en images les premières conclusions de l’exploitation de la plateforme Signalement-Ambroisie. Cet outil participatif lancé en juin 2014 par Air Rhône-Alpes, l'Agence Régionale de Santé, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, Valence Romans sud Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes a pour but d’agir contre l’expansion de cette plante envahissante dont le pollen est fortement allergisant. Plus de 2 300 signalements ont été reçus sur 560 communes de la région Rhône-Alpes.
Voir les conclusions sur le site Air Rhône-Alpes
Accéder à la plateforme Signalement-Ambroisie

De nombreuses communes de Rhône-Alpes reconnues en état de catastrophe naturelle
Suite aux intempéries qui ont récemment touché la région Rhône-Alpes, un arrêté du 4 novembre 2014 reconnaît l'état de catastrophe naturelle dans de multiples communes de la région. L’arrêté liste les villes qui ont subi des inondations et coulées de boue en août, septembre et octobre 2014 (Ardèche, Isère, Rhône, Savoie, et Haute-Savoie).
Consulter l’arrêté

Plan de communication et chiffres des intoxications au monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone est un gaz toxique, incolore, inodore et non irritant ; il est indétectable par l’homme et se diffuse très rapidement. Les accidents proviennent particulièrement des appareils de chauffage. Les cas les plus graves d'intoxication se manifestent par une perte de connaissance, un coma, voire un décès. C’est pourquoi la Direction Générale de la Santé (DGS) a publié sur son site web un dossier rappelant le bilan national des intoxications 2013-2014, les symptômes, les recommandations et les documents d’information mis à disposition. L’Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes (ARS) a aussi réalisé un communiqué de presse rappelant les consignes, et les chiffres 2013 : 135 épisodes d'intoxications au monoxyde de carbone ont été signalés à l'ARS Rhône-Alpes en 2013, ce qui a conduit à l'intoxication de 315 personnes. D'après la cellule de l’Institut de Veille Sanitaire en région (Cire), 9 épisodes d’intoxication au monoxyde de carbone concernant 23 personnes ont déjà été signalés depuis le 1er octobre 2014 en Rhône-Alpes.
Accéder au dossier web de la DGS
Consulter le communiqué de l'ARS Rhône-Alpes
Lire le point épidémiologique de la CIRE

Du nouveau sur le Web

Un spot de sensibilisation à la qualité de l’air intérieur
Air Rhône-Alpes a réalisé un nouveau spot de sensibilisation pour lutter contre les idées reçues en matière de qualité de l’air, cette fois sur la pollution de l’air intérieur. L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs émis des recommandations dans un communiqué du 12 novembre, soulignant les dangers des combustibles tels que le charbon non transformé et le kérosène (ou pétrole lampant) dans les foyers. Le spot d’Air Rhône-Alpes met en avant les mauvais usages du chauffage individuel au bois qui peuvent contribuer jusqu’à 70% de la pollution atmosphérique.
Voir le spot sur la plateforme « De l’air dans nos idées reçues »
Lire le communiqué de l'OMS

Méli Mélo : une web-série pour répondre aux questions sur l'eau
« Méli Mélo - Démêlons les fils de l'eau » lance la deuxième saison de sa web-série avec 6 nouveaux épisodes. Méli Mélo est une initiative du Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau (GRAIE) destinée à faire partager les connaissances et faire évoluer les regards sur les thématiques liées à l’eau.
Voir la web-série Méli-Mélo


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